Questions et réponses

Vous trouverez ici les principales questions et réponses concernant le projet de construction « L’avenir du Kunstmuseum Bern ».
Les raisons d’un nouveau musée
Les deux bâtiments du musée – le bâtiment de Stettler de 1879 et l’extension de 1983 (Atelier 5) – doivent être assainis de toute urgence. Il existe de graves défaillances concernant la technique du bâtiment, la climatisation, la structure porteuse (sécurité sismique), l’accessibilité, la livraison et la logistique des œuvres d’art, l’éclairage, les voies de sécurité et d’évacuation ainsi que la protection à long terme des biens culturels (dépôt d’œuvres d’art). L’Atelier 5 ne peut être exploité que jusqu’à fin 2030 pour des raisons structurelles. Un assainissement urgent du bâtiment de Stettler est nécessaire car la technique du bâtiment est vieille de plus de 25 ans et un nouveau report augmenterait le risque d’interruptions imprévues de l’exploitation et entraînerait des coûts plus élevés pour assurer le maintien de la technique du bâtiment.
Selon une étude de faisabilité publiée en 2019, une nouvelle construction de remplacement pour l’Atelier 5, au lieu d’un assainissement coûteux, et l’intégration simultanée du bâtiment situé à la Hodlerstrasse 6 constituent la meilleure solution pour la rénovation du musée. L’accent n’est pas mis sur l’agrandissement de la surface d’exposition, mais sur un concept global convaincant permettant une exploitation du musée efficace et économe en ressources, avec des offres attrayantes. Ainsi, le Kunstmuseum n’a pas besoin de construire des surfaces de bureaux onéreuses dans le nouveau bâtiment et gagne de la place grâce au déplacement du café.
La nouvelle construction de remplacement permet au Kunstmuseum de concevoir des salles d’exposition conviviales et des dépôts répondant aux normes modernes, de s’ouvrir vers la ville et les berges de l’Aar et d’offrir de nouvelles expériences artistiques. Avec le bâtiment de Stettler rénové, l’ajout de l’immeuble de bureaux à la Holderstrasse 6 et la nouvelle construction de remplacement, le Kunstmuseum pourra continuer à remplir sa mission, c’est-à-dire assurer la protection, l’entretien et la médiation des biens culturels prestigieux qui lui ont été confiés. Il se développera de manière durable et tournée vers l’avenir en tant que phare culturel dans le canton de Berne.
Le Kunstmuseum Bern du XXIe siècle place les besoins du public au centre : un accès ouvert et accueillant au bâtiment est donc tout aussi important que des salles de médiation attrayantes, des accès pour les personnes à mobilité réduite, une offre de restauration adéquate et des lieux propices à la réflexion, aux rencontres et aux échanges. Cette rénovation permettra au Kunstmuseum de répondre aux normes internationales en matière de climatisation des expositions, de sécurité, de protection des biens culturels, de livraison des œuvres d’art, de qualité du service et de convivialité.
Grâce à ses collections et programmes d’exposition, le Kunstmuseum Bern rencontre un grand écho auprès de la population et des médias et est considéré, tant en Suisse qu’à l’étranger, comme une adresse de renom pour la recherche et la médiation de l’art, du Moyen Âge jusqu’à aujourd’hui. Le musée accueille en moyenne 100 000 visiteuses et visiteurs chaque année. Ce qui manque au Kunstmuseum, c’est une infrastructure moderne et durable. Or, avec des salles d’exposition mieux adaptées et une infrastructure plus moderne, le musée peut faire jouer ses atouts de manière plus efficace, s’adresser encore mieux à la population et poursuivre sa collaboration internationale fructueuse.
Expérience artistique et public
Les passages progressifs de la rue au bâtiment facilitent l’accès au musée rénové. L’entrée, bien visible depuis l’extérieur, et le foyer accueillent le public avec convivialité. Les nouvelles salles d’exposition ouvertes et lumineuses offrent les conditions nécessaires à une expérience artistique moderne. La médiation artistique dispose d’espaces attrayants pour ses offres variées et d’un accès direct à la nouvelle terrasse au bord de l’Aar. La restauration est désormais accessible aussi en dehors des heures d’ouverture des expositions. Des zones de détente non commerciales et une salle de réception moderne font du Kunstmuseum un lieu de rencontre et d’échange inclusif et public.
Grâce à leur taille, à leur flexibilité, à leur hauteur, à leur luminosité et à leurs charges maximales plus élevées, les nouveaux espaces permettent de présenter côte à côte tous les médias artistiques sans aucune entrave : travaux sur papier à côté de sculptures, de tableaux, d’installations et de vidéos. De plus, le musée veut emprunter de nouvelles voies : les médiations artistiques analogiques et numériques s’entremêlent dans de nouveaux formats et permettent d’accéder à l’art de manière inédite. Dans le domaine de la médiation artistique, des ateliers plus grands et plus attrayants, reliés à l’espace extérieur, sont prévus. Il est également prévu d’aménager un espace où les visiteuses et visiteurs auront l’occasion de découvrir des projets de restauration. L’objectif est de présenter à un large public des activités qui se déroulent pour l’instant en coulisses. Il est en outre prévu de rendre visibles durablement les activités du département Recherche de provenance dans un espace dédié.
Des groupes n’utilisant pas encore le musée naturellement doivent être impliqués dans les programmes de manière ciblée. Le Kunstmuseum Bern se considère comme faisant partie d’une société inclusive, dans laquelle tout le monde est le bienvenu. À cet égard, des formats interactifs et des possibilités de participation sont indispensables et doivent jouer un rôle plus important dans le cadre du travail de médiation.
La visite d’un musée est une expérience globale, c’est pourquoi il est prévu de proposer une offre de restauration attrayante, y compris en dehors des horaires d’ouverture, qui permet aussi d’organiser des événements indépendamment de l’activité muséale. Le projet lauréat « Eiger » prévoit de placer le café au rez-de-chaussée du bâtiment situé à la Hodlerstrasse 6. Il jouxtera ainsi la nouvelle place du musée et pourra l’animer en mettant à disposition des sièges extérieurs. Un restaurant proprement dit n’est toutefois pas prévu car cela ne fait pas partie des missions clés d’un musée. Plusieurs clarifications ont eu lieu à ce propos lors de la préparation du concours, ce qui a permis de confirmer que l’offre de restauration dans la vieille ville, toute proche, est déjà très bonne et exhaustive.
La surface d’exposition passe de 3500 m2 à environ 4000 m2 (augmentation de 14 %). La médiation artistique dispose d’environ 135 m2 de plus pour des ateliers dédiés aux enfants, aux jeunes et aux adultes. La priorité de la rénovation du musée n’est donc pas d’agrandir l’espace au maximum mais de créer des surfaces qui conviennent le mieux possible à l’exploitation du musée. L’objectif est d’améliorer sensiblement la qualité des salles d’exposition, des espaces dédiés à la médiation artistique, des zones de détente pour les visiteuses et visiteurs ainsi que de l’infrastructure pour la livraison et la logistique des œuvres d’art, la protection des biens culturels, la sécurité, les ateliers et la restauration.
La médiation artistique dispose de nouvelles salles spacieuses pour ses offres variées et d’un accès direct à la nouvelle terrasse au bord de l’Aar. Les dépôts d’œuvres d’art bénéficient de surfaces adéquates et d’un système de suspension et d’entreposage moderne. Une salle de réception moderne peut être utilisée de manière polyvalente. Le café peut être exploité également en dehors des heures d’ouverture du musée.
La revalorisation de l’espace public constitue un élément important de l’agrandissement prévu du Kunstmuseum. Cet espace doit devenir un lieu de détente attrayant tant pour les visiteuses et visiteurs du musée que pour la population. La nouvelle place du musée sert de point de rencontre et de lieu dédié à l’art dans l’espace public. Le bâtiment de Stettler (ancien bâtiment), la nouvelle construction de remplacement et le bâtiment situé à la Hodlerstrasse 6 forment un ensemble. Entre le bâtiment de Stettler et la nouvelle construction, un large escalier extérieur mène jusqu’à la nouvelle terrasse au bord de l’Aar, un lieu de détente public, qui peut notamment servir d’aire de pique-nique ou être utilisé pour la médiation artistique.
Musée durable
La rénovation du musée repose sur des solutions à grande efficacité énergétique et respectueuses du climat, tant au niveau de l’assainissement, de la transformation, de la construction que de l’exploitation ultérieure. Un catalogue de critères comprenant tous les aspects pertinents du développement durable a été intégré au programme du concours. Celui-ci se fonde sur la norme SIA « Construction durable – Bâtiment » ainsi que sur la structure détaillée du « Standard Construction durable Suisse ». Sous la direction de Brian Cody, professeur à l’Institut du Bâtiment et de l’Énergie de l’Université technique de Graz, le développement durable a été un critère de qualification central tout au long de la procédure du concours. Le musée vise un développement durable dans tous les domaines, incluant au même titre les aspects écologiques, économiques et sociaux. Le Kunstmuseum veille à respecter et à préserver les ressources en matériaux utilisés pour la rénovation prévue. Il optimise les frais d’exploitation et les coûts immobiliers sur l’ensemble du cycle de vie, apporte une contribution économique positive dans la région et assure la promotion de la participation culturelle et de l’inclusion des différents groupes de population.
Des études réalisées au début de la procédure de concours ont montré que, du point de vue du développement durable, il n’y avait pas de préférence entre la conservation du bâtiment et son remplacement par une nouvelle construction, et ce, sur toute sa durée de vie. Le nouveau bâtiment de remplacement consomme certes plus d’énergie grise pendant la construction, mais il permet ensuite de faire des économies d’énergie durant la phase d’exploitation, notamment au niveau de la climatisation.
Pour atteindre les objectifs définis, il est indispensable d’agir à plusieurs niveaux : forme des bâtiments, approvisionnement énergétique, matériaux de construction, technique de climatisation et d’éclairage. La réalisation du projet lauréat « Eiger » selon le concept de base « L’avenir du Kunstmuseum Bern » – c’est-à-dire en intégrant le bâtiment de Stettler et le bâtiment situé à la Hodlerstrasse 6 – permet d’optimiser considérablement la consommation d’énergie par rapport à aujourd’hui, tant pour le bâtiment de l’Atelier 5 à remplacer que pour l’ensemble architectural.
Ainsi, en ce qui concerne le bâtiment de Stettler (1879), l’insonorisation et l’isolation du toit ainsi que le remplacement des fenêtres ont été planifiés de manière à optimiser la conception et l’exploitation des installations domotiques et à réduire fortement les dépenses énergétiques ainsi que les frais de climatisation et de chauffage. Le bâtiment situé à la Hodlerstrasse 6, qui date des années 1950, sera lui aussi assaini et transformé, dans le respect des directives relatives à la conservation des monuments historiques, de manière à ce qu’il se rapproche des valeurs énergétiques de référence actuelles et que son exploitation soit plus écologique et plus économique. La réalisation de la nouvelle construction de remplacement et l’assainissement simultané du bâtiment de Stettler et du bâtiment situé à la Hodlerstrasse 6 permettent d’exploiter des synergies dans le domaine de l’approvisionnement énergétique et de la technique du bâtiment ; les détails relatifs à l’architecture et à la construction sont élaborés dans le cadre de l’étude du projet avec des spécialistes de la technique du bâtiment.Afin d’optimiser l’utilisation des ressources, les trajets de transport des matériaux de construction depuis et vers le musée et la fabrication des produits doivent être aussi régionaux que possible. Les éléments et matériaux de construction doivent être robustes, faciles d’entretien et présenter en outre une grande longévité. La façade du nouveau bâtiment de remplacement est réalisée en grès de Berne, comme prescrit pour le périmètre de l’UNESCO. Le projet prévoit d’intégrer au nouveau bâtiment les deux étages inférieurs de l’actuel Atelier 5 situés côté Aar, ce qui permet également de réduire l’énergie grise. Des études réalisées au début de la procédure de concours ont montré que, du point de vue du développement durable, il n’y avait pas de préférence entre la conservation du bâtiment et son remplacement par une nouvelle construction, et ce, sur toute sa durée de vie. L’édifice massif consomme certes plus d’énergie grise pendant la construction, mais il permet ensuite de faire des économies d’énergie au niveau de la climatisation durant la phase d’exploitation.
Les musées sont des bâtiments soumis à des exigences élevées, qui nécessitent une température et une humidité de l’air constantes dans les salles d’exposition et les locaux de protection des biens culturels, ce qui entraîne une consommation d’énergie relativement élevée. Il s’agit de privilégier les solutions architecturales qui satisfont aux exigences climatiques en limitant au maximum les moyens techniques déployés. Un approvisionnement énergétique neutre en CO2 est possible à condition que l’électricité et le chauffage à distance proviennent d’énergies renouvelables.
La méthode de construction du nouveau bâtiment de remplacement, l’utilisation de matériaux nécessitant peu d’entretien, la construction ainsi que les nouvelles installations de climatisation et de refroidissement permettent une exploitation économe en ressources et efficace sur le plan énergétique. Le volume du nouveau bâtiment est compact : plus il est petit, moins il faut chauffer, humidifier et climatiser. Les murs épais présentent une bonne capacité de stockage thermique et contribuent ainsi à la stabilité du climat intérieur. En ce qui concerne le climat intérieur, la surface relativement petite des fenêtres est également un atout, bien que le projet doive encore être optimisé à cet égard lors de la phase d’étude.
Afin de réduire au maximum la consommation d’énergie nécessaire pour créer les conditions climatiques intérieures requises, un éclairage dégageant le moins de chaleur possible est prévu dans les salles d’exposition.
Le futur Kunstmuseum fonctionne avec un minimum d’énergies non renouvelables et d’émissions de gaz à effet de serre. Il s’approvisionne en énergie renouvelable auprès de fournisseurs locaux. Aujourd’hui déjà, le Kunstmuseum est raccordé au chauffage urbain d’Energie Wasser Bern. Ce raccordement efficient doit continuer d’être assuré. Le facteur d’émission de gaz à effet de serre du chauffage à distance existant est estimé à 46 kg de CO2 équivalent par MWh de chauffage à distance (2021).
En raison des constructions souterraines prévues (espace de protection des biens culturels) et des conduites existantes, le terrain ne disposera probablement pas d’une surface suffisante pour l’installation de sondes géothermiques. Une éventuelle utilisation des eaux de l’Aar est examinée dans le cadre de l’étude du projet. Une installation photovoltaïque pourrait éventuellement être installée sur le nouveau bâtiment. En raison de la surface réduite, sa contribution à l’approvisionnement énergétique serait toutefois faible et l’autorisation incertaine, car le Kunstmuseum se trouve dans le périmètre de protection de l’UNESCO. D’autres clarifications sont en cours à ce sujet.
Le réaménagement de la Hodlerstrasse permet notamment d’améliorer le climat urbain. L’aménagement de surfaces propices à l’infiltration permet de lutter contre la surchauffe estivale. Pouvant s’infiltrer dans le sol, l’eau s’évapore sous l’effet de la chaleur et rafraîchit l’environnement. La plantation d’une nouvelle rangée d’arbres contribue elle aussi à améliorer le climat de la ville. Il est également prévu de verdir la place du musée. De plus, grâce à l’espace laissé entre la nouvelle construction et le bâtiment de Stettler, l’air frais des berges de l’Aar peut souffler dans la ville.
Le Kunstmuseum Bern se considère comme faisant partie d’une société inclusive. Tout le monde est bienvenu. Par conséquent, le musée souhaite s’adresser à toutes les personnes, sans distinction d’âge, de sexe, d’origine, d’éducation et de niveau social ou économique. Avec ses offres et programmes analogiques et numériques, le musée favorise la participation culturelle et abolit activement les barrières d’accès. Il est tourné vers les générations de demain et s’adapte à l’évolution constante de la société. Les zones accessibles à toutes et à tous lui confèrent un caractère ouvert, de même que les possibilités de s’attarder à l’intérieur comme à l’extérieur sans obligation de consommer. Il sera ainsi possible de s’imprégner du musée et de découvrir son architecture sans acheter de billet d’entrée.
Concours et projet lauréat
Dans le cadre d’un concours d’architecture ouvert à deux phases avec préqualification, 148 équipes d’architectes ont déposé leur candidature. Parmi celles-ci, 39 ont été sélectionnées par le jury d’expertes et experts et de professionnelles et professionnels, largement représentatifs. Onze de ces équipes ont ensuite été invitées à poursuivre le développement de leur proposition de projet. Une phase de révision a eu lieu avec trois équipes.
Le concours s’est déroulé de manière anonyme dès la première phase. Cela signifie que, même si le jury avait connaissance des 39 équipes d’architectes qui avaient déposé un projet, il ignorait quelle proposition avait été soumise par quelle équipe. Les propositions ont été examinées sous les prismes de la fonctionnalité, de la rentabilité, de la qualité des salles, du développement durable, de l’utilité, des coûts de réalisation, du choix des matériaux, etc. Le jeune bureau innovant Schmidlin Architekten (Zurich et Engadine), qui a notamment reçu le prix « Bâtiment de l’année 2019 » de Swiss-Architects pour le Muzeum Susch (Grisons), a remporté le concours en 2024.
Le projet lauréat du concours international d’architecture propose une solution convaincante pour ce site exigeant et est le plus à même d’être remanié et concrétisé. La motivation du jury peut être résumée ainsi :
- L’agrandissement du Kunstmuseum repose sur une nouvelle construction remarquable, qui complète la rangée de bâtiments publics représentatifs en haut du versant nord de l’Aar. L’édifice exploite la hauteur considérée comme possible dans l’étude de faisabilité, présente un point culminant modéré, à l’instar de la tour scénique du théâtre municipal, et s’intègre bien dans l’image de la ville. La nouvelle construction indépendante forme un contraste frappant avec le bâtiment de Stettler, de style néoclassique, qui bénéficie ainsi de beaucoup plus d’espace et retrouve son autonomie architecturale.
- Le nouvel édifice étant en retrait, la Hodlerstrasse se voit dotée d’une esplanade spacieuse qui invite à visiter le musée et permet de nouvelles utilisations. Il en ressort une grande valeur ajoutée tant pour la ville que pour le musée. La nouvelle place du musée sert de point de rencontre et de lieu dédié à l’art dans l’espace public. Le café situé au rez-de-chaussée du bâtiment Hodlerstrasse 6 contribuera à animer la place.
- Le bâtiment de Stettler, la nouvelle construction et le bâtiment de la Hodlerstrasse 6 forment, autour de la place du musée, un ensemble à l’architecture cohérente grâce à la disposition spatiale intelligente des bâtiments. Les trois édifices, clairement délimités et d’époques différentes, instaurent un dialogue entre eux, chacun avec ses particularités, et confèrent du dynamisme à la place du musée.
- Un jardin intérieur en terrasse relie le nouveau bâtiment au café et permet de mettre en valeur les remparts de la ville. Entre le bâtiment de Stettler et la nouvelle construction, un large escalier extérieur mène jusqu’à la nouvelle terrasse surplombant l’Aar, qui peut être utilisée de diverses manières : comme place de pique-nique pour les écoles ou comme lieu privilégié pour des activités liées à la médiation artistique.
- La clarté urbanistique se poursuit à l’intérieur. Dans le nouveau bâtiment, l’entrée principale du Kunstmuseum donne sur un foyer spacieux, visible depuis l’extérieur, qui est accessible même aux personnes ne visitant pas le musée et où différentes activités peuvent se dérouler. De là, les escaliers et ascenseurs permettent d’accéder de manière claire à l’ensemble du bâtiment. La visite du musée est divisée en deux parties et, ainsi, offre une double expérience : d’une part, en explorant le nouveau bâtiment, qui comprend trois salles d’exposition autonomes situées les unes au-dessus des autres et, d’autre part, en passant de la nouvelle construction au bâtiment de Stettler, plongeant ainsi dans l’essence du Kunstmuseum issue du XIXe siècle. Une vaste salle d’exposition sous la place du musée relie le nouvel édifice au bâtiment de Stettler et mène dans une pièce à double hauteur et aux lumières et vues inattendues.
- La nouvelle construction a une façade unique, qui reprend des éléments de la construction traditionnelle de Berne en pierres de carrière. La façade en grès présente une surface rugueuse au rez-de-chaussée, qui devient de plus en plus lisse aux étages supérieurs. Des ouvertures de fenêtres judicieusement placées aménagent des vues uniques tant de l’intérieur que de l’extérieur. Au troisième étage, un plafond lumineux crée une atmosphère particulière.
Berne se voit dotée d’un bâtiment remarquable à l’aspect intemporel et d’une place du musée créatrice d’identité. Il en résulte un musée ouvert et facile à trouver, qui n’est pas dissimulé derrière des murs fermés et des façades. Le Kunstmuseum deviendra un lieu vivant et connecté à l’espace public.
Le nom du projet, « Eiger », lui convient parfaitement : le nouveau bâtiment autonome et impressionnant est empreint de stabilité, revêt une apparence sobre synonyme de valeurs durables et reprend d’une certaine manière la splendeur du panorama alpin. Le fait que des édifices représentatifs plus élevés se dressent en bordure de la vieille ville est une caractéristique de Berne. Le nouveau bâtiment s’intègre bien dans la silhouette de la ville et rend le Kunstmuseum visible de loin : en arrivant à Berne en train ou par le pont du Kornhaus, le musée est bien reconnaissable. L’équipe lauréate, Schmidlin Architekten, a saisi cette occasion pour concevoir un bâtiment de musée moderne qui s’intègre parfaitement dans la ville de Berne, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Le jeune et innovant bureau d’architectes Schmidlin Architekten (Zurich et Engadine) a de l’expérience en matière de travaux de construction publics complexes et se consacre en grande partie aux transformations et aux agrandissements d’objets classés monuments historiques en milieu tant urbain que rural. À Susch, en Basse-Engadine, l’équipe a transformé plusieurs bâtiments historiques, dont l’origine de certains remonte au XIIe siècle, en un musée d’art contemporain. Elle est parvenue à conserver le patrimoine classé monument historique tout en créant de nouvelles salles d’exposition qui satisfont aux exigences actuelles. En 2019, le Muzeum Susch a obtenu le prix « Bâtiment de l’année » de Swiss-Architects. À l’heure actuelle, le bureau travaille notamment à la transformation et à la rénovation du Musée d’histoire de Thurgovie dans le château de Frauenfeld, classé monument historique. À Würenlingen, dans le Canton d’Argovie, l’équipe a transformé une ferme de style baroque tardif protégée, située au cœur historique du village, en un centre culturel et l’a agrandie en ajoutant une annexe. Le bâtiment abrite la bibliothèque publique, des espaces d’exposition et une grande salle. À Bâle, le bureau Schmidlin Architekten a conçu une galerie d’art dans les locaux d’un ancien garage automobile. En 2014, il a remporté le « Prix de la rénovation et de la construction durables dans les Alpes » pour la restauration d’une étable vieille de 500 ans (projet « Stalla Madulain »).
Dans le cadre du développement du projet, il s’agira d’exploiter le potentiel de la façade pour créer une structure plus élaborée et tisser des liens plus profonds avec son environnement. En outre, il faudra vérifier l’ampleur possible des interventions dans le bâtiment de Stettler et celui situé à la Hodlerstrasse 6, qui sont classés monuments historiques. Quant à la conception de l’espace extérieur, des plantations sont prévues afin d’améliorer le climat urbain. En ce qui concerne l’utilisation multiple du foyer et de l’espace événementiel polyvalent, les différents besoins doivent correspondre au concept curatorial du musée. Un comité formé de membres du jury accompagnera le remaniement du projet. Le Service des monuments historiques de la ville participera au développement. Le conservateur du patrimoine était déjà membre du jury d’experts.
Grâce à leur taille, à leur flexibilité, à leur hauteur, à leur luminosité et à leurs charges admissibles plus élevées, les pièces du nouveau bâtiment peuvent accueillir des expositions qui, jusqu’à présent, n’étaient pas réalisables au Kunstmuseum Bern. Les nouvelles salles et les parcours de visite clairs constituent un précieux complément aux espaces d’exposition historiques du bâtiment de Stettler, où la collection du Kunstmuseum et les expositions pourront être redécouvertes dans les pièces rénovées.
Le projet permet d’améliorer et de simplifier considérablement la logistique relative aux œuvres d’art et aux marchandises. Les monte-charges desservent tous les étages et l’emplacement des salles (livraison, réception et distribution, manipulation des œuvres d’art, protection des biens culturels) permet une exploitation économe en ressources. Grâce à des plans de niveau clairs, la sécurité est elle aussi améliorée. À cela s’ajoutent de nouveaux systèmes efficaces de climatisation et de chauffage, une nouvelle insonorisation, l’isolation du toit, de nouvelles fenêtres ainsi que des matériaux et des structures nécessitant peu d’entretien. Tout cela permet une activité nettement plus efficiente et des coûts d’exploitation stables malgré une surface plus grande. Bien que la surface d’exposition soit plus vaste, il n’est pas nécessaire de recourir à davantage de personnel pour la caisse, la boutique et la surveillance. Cela a déjà été vérifié en détail. Le caractère massif du nouveau bâtiment et le renouvellement de la technique de climatisation et de refroidissement permettent de réduire le besoin en énergie. Quant à la logistique relative aux œuvres d’art, elle est améliorée grâce à l’agencement des salles.
En résumé, on peut affirmer que :
- le projet ne nécessite pas de personnel supplémentaire pour la surveillance, le nettoyage, la caisse, la boutique et la gestion des bâtiments ;
- la consommation d’énergie diminue en raison de l’amélioration significative de l’enveloppe du bâtiment et de l’efficacité énergétique nettement plus élevée des nouvelles installations de climatisation et de refroidissement ;
- les coûts d’exploitation restent globalement stables.
La configuration actuelle du bâtiment, avec différents niveaux, des livraisons difficiles, des dépôts trop petits, des ateliers provisoires, une technologie obsolète et peu efficace ainsi qu’une mauvaise insonorisation, n’est plus suffisante ni adaptée à notre époque. Les solutions incluant un nouveau bâtiment de remplacement élaborées dans le cadre d’une étude de faisabilité de 2019 permettent une activité nettement plus efficiente et économe en ressources ainsi que des coûts d’exploitation stables. Par ailleurs, la surface d’exposition gagne en qualité et en taille. Ainsi rénové durablement, le Kunstmuseum – niché entre l’animation de la ville et les berges de l’Aar – invite à la rencontre et à l’échange et offre un espace propice à des expériences artistiques exceptionnelles, à la réflexion et à la recherche. Avec la revalorisation de la zone située entre le Palais fédéral et la Hodlerstrasse, planifiée par la ville de Berne, s’offre la chance de relier l’espace urbain au nouveau Kunstmuseum et de revaloriser ainsi toute la partie haute de la vieille ville.
Coûts et finances
Les coûts totaux de l’assainissement du bâtiment de Stettler, du bâtiment de la Hodlerstrasse 6 et de la nouvelle construction de remplacement s’élèvent, en 2024, à environ 133,5 millions de francs (ou 147 millions de francs dans l’hypothèse d’un renchérissement de 10 % d’ici 2033).
Des réserves d’un montant d’environ 10 millions sont prises en compte. L’exactitude des coûts, qui s’élève à +/- 25 %, correspond à l’état actuel de l’étude du projet et se montera à +/- 10 %, comme à l’accoutumée, lorsque celui-ci sera davantage concrétisé.
La gestion des frais selon la méthode de conception à coût objectif (design to cost) permet d’assurer le respect du plafond des dépenses. Afin d’éviter autant que possible les mauvaises surprises, les risques concernant notamment le terrain, l’excavation et la reprise en sous-œuvre ont été évalués avec soin et pris en compte dans l’estimation approximative des coûts.
Présentation des coûts (exactitude : +/- 25 %)
Assainissement du bâtiment de Stettler (ancien bâtiment) 27,2 millions
Assainissement du bâtiment situé à la Hodlerstrasse 6 17,7 millions
Nouvelle construction de remplacement (y c. modification de la sortie du parking Metro) 88,6 millions
Coûts totaux en 2024 133,5 millions
Renchérissement (hypothèse : 10 % d’ici 2033) 13,35 millions
Coûts totaux en 2033 (y c. renchérissement supposé ; arrondi) 147 millions
En guise d’alternative, le Kunstmuseum Bern a étudié deux options d’assainissement.
Option « Assainissement » : l’immeuble situé à la Hodlerstrasse 6 n’entre pas en ligne de compte dans l’option d’assainissement simple. Les frais d’assainissement de ce bâtiment sont donc supprimés. Comme aucun nouveau concept d’utilisation n’est mis en œuvre et que, par conséquent, moins d’interventions sont nécessaires au niveau de la structure primaire du bâtiment, les coûts d’assainissement de l’Atelier 5 sont inférieurs aux estimations figurant dans l’étude de faisabilité. L’agrandissement de la surface pour le dépôt d’œuvres d’art doit être abandonné, ce qui réduit davantage les coûts par rapport aux estimations figurant dans l’étude de faisabilité.
L’option « Assainissement » coûte environ 71 millions de francs (ou 78 millions de francs en tenant compte du renchérissement d’ici 2033).
Option « Assainissement+ » : cette option comprend l’assainissement de l’Atelier 5 et du bâtiment de Stettler, la création d’un nouveau dépôt d’œuvres d’art, le déplacement de l’administration dans le bâtiment situé à la Hodlerstrasse 6 et l’amélioration de la livraison des œuvres d’art.
Par rapport à l’option « Assainissement », les processus d’exploitation peuvent être considérablement améliorés. Le déplacement de l’administration dans le bâtiment situé à la Hodlerstrasse 6 permet de réaménager les étages inférieurs de l’Atelier 5 et de trouver une solution fonctionnelle pour les livraisons. De plus, la surface d’exposition peut être agrandie d’env. 500 m2, bien que la qualité des salles ne soit pas optimale (acoustique des pièces, lumière, charges maximales, hauteur, etc.). Les espaces de protection des biens culturels (dépôt d’œuvres d’art) et les ateliers peuvent être optimisés et mieux adaptés aux exigences. Il n’est pas possible d’améliorer sensiblement l’accessibilité.
Les exigences formulées au début de l’étude de faisabilité pour une exploitation moderne du musée (fonctionnalité et qualité de séjour élevée des salles d’exposition, espaces attrayants pour la médiation artistique, entrée ouverte et accueillante, etc.) ne sont que partiellement remplies. Dans l’étude de faisabilité, il n’a pas été recommandé de poursuivre le développement de cette option car celle-ci n’apporterait guère d’améliorations pour les visiteuses et visiteurs du musée par rapport à aujourd’hui.
L’option « Assainissement+ » coûte environ 92 millions de francs (ou 101 millions de francs en tenant compte du renchérissement d’ici 2033).
Option « Eiger » (projet lauréat) : l’option « Eiger » coûte environ 133,5 millions de francs (ou 147 millions de francs en tenant compte du renchérissement d’ici 2033). Des particuliers participent à hauteur de 52 millions de francs à la nouvelle construction de remplacement. Il reste donc au canton un coût de 81,5 millions de francs (ou 95 millions de francs en tenant compte du renchérissement d’ici 2033).
Conclusion : un assainissement plus important, incluant également le bâtiment situé à la Hodlerstrasse 6, coûterait plus cher au canton qu’une nouvelle construction de remplacement car les fonds privés, de l’ordre de 52 millions, seraient perdus.
L’assainissement simple des deux bâtiments existants du musée serait un peu moins coûteux pour le canton mais ne répond en aucun cas aux exigences posées dans l’étude de faisabilité pour une exploitation moderne du musée, et il présenterait des inconvénients majeurs pour le Kunstmuseum Bern. Puisque l’utilisation du bâtiment situé à la Hodlerstrasse 6 n’entrerait plus en ligne de compte, l’administration resterait dans le bâtiment de l’Atelier 5. Par conséquent, la livraison des œuvres d’art ne pourrait pas être améliorée dans la mesure nécessaire. Le potentiel d’économies pour le canton s’élèverait à environ 10 millions de francs en 2024.
La comparaison des options montre que le recours à des fonds privés permet de réaliser une solution globale nettement plus attrayante et durable pour le canton. Pour un surcoût d’environ 10 millions de francs, le canton peut assurer une infrastructure moderne et durable au Kunstmuseum et, ainsi, créer une valeur ajoutée considérable pour les décennies à venir.
Contribution prévue du Kunstmuseum Bern (dons/sponsoring/collecte de fonds) 52 millions
Contribution prévue du canton de Berne 81,5 millions
Total 133,5 millions
Le financement doit être pris en charge par les pouvoirs publics, des mécènes et fondations privés ainsi que le monde économique. Le plan de financement prévoit que le canton assume les coûts de l’assainissement du bâtiment de Stettler (ancien bâtiment) et le montant qui aurait été nécessaire pour l’assainissement de l’Atelier 5. Il est également demandé au canton de prendre en charge tous les coûts liés au renchérissement, car la fondation du Kunstmuseum Bern n’est pas en mesure d’assumer ce risque. Cela s’élève à 81,5 millions de francs en 2024 (soit 95 millions de francs dans l’hypothèse d’un renchérissement de 10 % entre 2024 et 2033).
Hansjörg Wyss, président de la Wyss Foundation Europe, y contribue généreusement en apportant 30 millions de francs au total : 20 millions pour le nouveau bâtiment de remplacement et 5 millions pour l’amélioration de la qualité de séjour dans la Hodlerstrasse, notamment grâce au déplacement de la sortie du parking Metro. Il est prêt à apporter 5 millions de francs additionnels à la condition que d’autres fonds privés à hauteur d’au moins 7,5 millions soient réunis pour la rénovation du musée. Le plan de financement prévoit des contributions provenant de particuliers, de fondations et du monde économique pour un montant total de 52 millions de francs (contribution de Hansjörg Wyss incluse). En mai 2025, 34 millions de francs sont garantis (65 %).
Selon le plan de financement pour la nouvelle construction de remplacement et l’assainissement du bâtiment de Stettler et du bâtiment situé à la Hodlerstrasse 6, les coûts à la charge du canton de Berne s’élèvent à 81,5 millions de francs en 2024 (soit 95 millions de francs dans l’hypothèse d’un renchérissement de 10 % entre 2024 et 2033). L’assainissement du bâtiment de Stettler (ancien bâtiment) est nécessaire, indépendamment du projet « L’avenir du Kunstmuseum Bern ». Il est aussi demandé au canton d’assumer tous les coûts liés au renchérissement. Dans le détail, les coûts totaux à la charge du canton, qui s’élèvent à 81,5 millions de francs en 2024, se présentent comme suit : 27,2 millions de francs pour l’assainissement de l’ancien bâtiment et 54,3 millions de francs pour la nouvelle construction de remplacement, y compris l’assainissement du bâtiment situé à la Hodlerstrasse 6.
Lors de la réalisation du projet lauréat, les assainissements du bâtiment de Stettler et du bâtiment situé à la Hodlerstrasse 6 ainsi que la construction du nouveau bâtiment de remplacement ne pourront pas être effectués par étapes car les bâtiments et leurs usages sont étroitement liés entre eux. De plus, une salle d’exposition souterraine reliant le nouveau bâtiment de remplacement au bâtiment de Stettler sera construite. Pour ce faire, d’importantes mesures architecturales et techniques sont nécessaires, qui concernent les deux bâtiments et doivent être coordonnées.
La réalisation simultanée de l’assainissement du bâtiment de Stettler et de la construction du nouveau bâtiment de remplacement permet en outre d’exploiter des synergies pour la planification, la construction, l’exploitation et le financement, et réduisent les contraintes pour les riveraines et riverains : un chantier ne doit ainsi être aménagé qu’une seule fois et certains éléments dans les domaines de la sécurité, de la protection incendie et de l’automatisation des bâtiments peuvent être renouvelés pour tout l’ensemble architectural. De plus, en raison de la grande envergure du projet, il en résulte des volumes de commande plus importants, et donc de meilleurs prix unitaires. En outre, le Kunstmuseum ne doit être fermé qu’une seule fois. Après la fin des travaux, le musée sera à nouveau accessible et fonctionnera pleinement.
Les coûts totaux de l’assainissement du bâtiment de Stettler (ancien bâtiment), du bâtiment situé à la Hodlerstrasse 6 et de la nouvelle construction de remplacement s’élèvent à environ 133,5 millions de francs en 2024. 52 millions de francs doivent être financés par des fonds privés et 81,5 millions de francs par le canton de Berne (situation 2024).
Afin de garantir une précision et une transparence maximales des coûts, le Kunstmuseum Bern a tenté de tenir compte des hausses de prix imputables au renchérissement. Comme il n’existe pas de prévisions de renchérissement à long terme, un renchérissement annuel de 1 % a été estimé pour la période 2023-2033. Ce pourcentage supposé se situe dans la fourchette médiane du renchérissement visé en cas de stabilité des prix (0 %-2 %). Si les prévisions d’un renchérissement annuel de 1 % sont correctes, les coûts totaux pour la rénovation et l’agrandissement du Kunstmuseum s’élèveront à environ 147 millions de francs une fois les travaux achevés (au lieu des 133,5 millions actuels).
En 2019, la contribution à hauteur de 50 % du canton de Berne pour une nouvelle construction de remplacement a été estimée à 40 millions de francs. Ce total ne tient pas compte du renchérissement cumulé des prix de la construction au cours des années 2019-2024 ni des coûts de l’assainissement de l’ancien bâtiment. Corrigé du renchérissement, le nouveau bâtiment de remplacement reste dans les limites des coûts escomptés. En 2024, les coûts de 81,5 millions de francs à la charge du canton se composent comme suit : 27,2 millions pour l’assainissement de l’ancien bâtiment et 54,3 millions pour la nouvelle construction de remplacement, y compris l’assainissement du bâtiment situé à la Hodlerstrasse 6.
Conformément à la loi cantonale sur l’encouragement des activités culturelles, le Kunstmuseum Bern, en tant qu’institution culturelle d’importance nationale, est financé directement par le canton de Berne par le biais d’un contrat de prestations. Depuis l’introduction de l’ordonnance cantonale sur l’encouragement des activités culturelles en 2013, le canton de Berne assume seul la responsabilité du financement public. Les communes ne sont donc pas tenues de participer au financement du projet de rénovation et de construction. Dans le cadre de la collecte de fonds de la fondation du Kunstmuseum Bern, il est envisagé d’adresser des demandes non seulement à des particuliers, à des fondations et à des entreprises, mais également aux communes de l’agglomération.
Néanmoins, les deux autres fondatrices de droit public (la ville de Berne et la Bourgeoisie de Berne) sont restées étroitement liées au Kunstmuseum Bern, car elles ont toutes deux créé la fondation du Kunstmuseum Bern avec le canton de Berne le 10 septembre 1875.
Pour permettre la rénovation prévue, la ville de Berne a décidé de céder gratuitement en droit de superficie le bâtiment de la Hodlerstrasse 6 à la fondation du Kunstmuseum Bern. De plus, la ville planifie de revaloriser la Hodlerstrasse en coordination avec la nouvelle construction prévue du musée, de déplacer la sortie du parking Metro et de faire avancer la réorganisation de la Bärenplatz et de la Waisenhausplatz de concert avec le reste.
La fondation « Museumsstiftung für Kunst der Burgergemeinde Bern » a déjà envoyé un signal fort en faveur du Kunstmuseum Bern avant même la publication des résultats du concours, en promettant une contribution de 2 millions de francs. Une demande est en suspens pour obtenir une contribution supplémentaire.
Ces dernières années, les coûts de construction ont considérablement augmenté en raison de la pandémie, de la guerre en Ukraine et d’autres facteurs. Afin de garantir une transparence et une précision des coûts aussi élevées que possible, le Kunstmuseum Bern a essayé de tenir compte de ces hausses de prix.
Pour la période 2023-2033, l’hypothèse d’un renchérissement annuel de 1 % a été retenue, car il n’existe pas de prévisions de renchérissement à long terme. Ce pourcentage supposé se situe dans la fourchette médiane du renchérissement visé en cas de stabilité des prix (0 %-2 %). Au moment de la demande du crédit de réalisation, le renchérissement escompté pourra être actualisé sur la base des modèles de prévision de la Banque nationale suisse. Une fois l’étude du projet achevée, l’ampleur exacte du renchérissement futur pourra ainsi être mieux évaluée dans le cadre de la demande de crédit de réalisation, prévue pour 2028.
Si les prévisions d’un renchérissement de 10 % d’ici 2033 sont correctes, les coûts totaux pour la rénovation et l’agrandissement du Kunstmuseum une fois les travaux de construction terminés s’élèveront à environ 147 millions de francs (au lieu des 133,5 millions actuels).
En tant que fondation de droit privé et organisation à but non lucratif, le Kunstmuseum Bern ne peut pas assumer le risque de renchérissement. Il ne dispose pas des réserves nécessaires. Afin de maintenir les coûts à un niveau aussi bas que possible pour le canton, le Kunstmuseum s’est engagé dès le départ en faveur d’un financement en partenariat et mobilisera 52 millions de francs de fonds privés provenant de fondations, d’entreprises et de particuliers. Cela correspond à plus d’un tiers des coûts du projet. Les fonds privés sont des contributions fixes (dons) qui n’incluent pas le renchérissement futur.
Une fois l’étude du projet achevée, l’ampleur exacte du renchérissement futur pourra être mieux évaluée dans le cadre de la demande de crédit de réalisation, prévue pour 2028.
Le bâtiment de l’Atelier 5 ne peut être exploité que jusqu’à fin 2030 pour différentes raisons. Ce n’est que grâce à diverses mesures immédiates concrétisées en 2020 que l’exploitation peut être assurée jusqu’à la fin de la décennie. Si le crédit de planification ou de réalisation est rejeté, deux autres options se présentent :
- L’assainissement du bâtiment de l’Atelier 5 est abandonné et le bâtiment fermé, ce qui implique la perte de 2000 m2 de surface d’exposition. Le Kunstmuseum n’est alors plus en mesure de maintenir le programme d’exposition et la présentation de la collection conformément au contrat de prestations. Le prêt international d’œuvres d’art cesse en raison des mauvaises conditions de livraison. Conséquences probables d’une offre réduite, les recettes provenant du sponsoring et les fonds de tiers baissent et le musée ne reçoit plus de nouveaux legs. Il ne répond plus aux exigences contractuelles (actes de fondation, fondations associées) et se voit contraint de réduire ses offres de médiation artistique pour les écoles. Les fonds privés promis pour le projet « L’avenir du Kunstmuseum Bern » ne sont plus d’actualité. Le Canton de Berne perd en renommée.
- Les bâtiments existants sont assainis et continuent d’être exploités comme jusqu’à présent. Les surfaces d’exposition ne diminuent pas par rapport à aujourd’hui, mais la promesse d’un musée ouvert, relié à la ville et accessible ne peut pas se concrétiser. La situation relative aux livraisons reste inchangée et le musée est mis à l’écart du réseau de prêts international, le programme d’exposition actuel ne peut pas être poursuivi. Les coûts d’exploitation restent élevés. L’espace pour la formation et la médiation ne répondent pas aux exigences actuelles. La Hodlerstrasse n’est ni revalorisée ni dynamisée et la ville n’est pas reliée aux berges de l’Aar. La probabilité de trouver des investissements privés pour ce projet est limitée et les 30 millions promis par Hansjörg Wyss sont perdus. Étant donné qu’un assainissement ne peut attirer que très peu de fonds privés, l’option d’assainissement sans avantages supplémentaires coûterait au canton environ 71 millions de francs en 2024, soit environ 10 millions de francs de moins que le projet lauréat.
Au total, le plan de financement compte sur des contributions d’un montant de 52 millions de francs provenant de particuliers, de fondations et du monde économique. En avril 2025, les engagements privés s’élèvent à 34 millions de francs (= 65 %) :
- 30 millions de francs de la Wyss Foundation Europe
- 2 millions de francs de la fondation « Museumsstiftung für Kunst der Burgergemeinde Bern »
- 2 millions de francs de particuliers
Actuellement, des discussions et des négociations sont en cours avec un grand nombre de mécènes, de fondations et d’entreprises afin de couvrir le besoin de financement restant de 18 millions de francs.
Oui. Le contrat entre la Wyss Foundation et la fondation du Kunstmuseum Bern a été valablement signé en avril 2022 et transféré à la Wyss Foundation Europe en avril 2025. Il se base sur le concept fondamental du projet « L’avenir du Kunstmuseum Bern ». Les principaux éléments du concept sont l’extension du champ de réflexion à l’ensemble architectural réunissant le bâtiment de Stettler, l’Atelier 5 et le bien immobilier situé à la Hodlerstrasse 6 (cédé en droit de superficie par la donatrice, la ville de Berne), ainsi que la revalorisation de la Hodlerstrasse par le biais d’un nouveau régime de circulation et la réorganisation de l’entrée et de la sortie du parking Metro. Le concept global a été élaboré dans un esprit de partenariat, les différents promoteurs du projet prenant chacun en charge les coûts respectifs. La fondation du Kunstmuseum Bern entend financer les constructions du musée avec une contribution cantonale, le soutien de Hansjörg Wyss et celui d’autres fondations et contributrices et contributeurs privés. La ville se charge des coûts pour les places publiques et les rues.
Le bâtiment situé à la Hodlerstrasse 6 joue un rôle clé dans le projet de rénovation : le Kunstmuseum dispose dans son voisinage immédiat d’un bâtiment pour l’administration et le café, évitant ainsi de devoir construire des surfaces de bureaux onéreuses dans le bâtiment de remplacement. Cela permet d’agrandir la surface dédiée à l’art tout en gardant des frais de gestion stables. La solution présente aussi des avantages au niveau de l’organisation : beaucoup de services du Kunstmuseum ont une forte interdépendance opérationnelle, p. ex. au niveau de la médiation artistique, des archives, du suivi des collections et de la gestion des expositions. Héberger l’administration ailleurs dans la ville ou dans la région aurait été désavantageux d’un point de vue financier également : des loyers supplémentaires augmenteraient durablement les frais d’exploitation à l’avenir. Le café peut être exploité indépendamment de l’activité muséale.
L’assainissement du bâtiment situé à la Hodlerstrasse 6 est compris dans l’évaluation actuelle des coûts.
Le Conseil municipal et le Conseil de ville veulent contribuer au succès du projet « L’avenir du Kunstmuseum Bern » de diverses manières. Pour permettre la rénovation prévue, ils ont décidé de céder gratuitement en droit de superficie le bâtiment de la Hodlerstrasse 6 à la fondation du Kunstmuseum Bern, ce qui est possible car le locataire actuel, la police cantonale bernoise, érige un nouveau centre de police à Niederwangen (emménagement en 2028). De plus, la ville planifie de revaloriser la Hodlerstrasse en coordination avec la nouvelle construction prévue du musée, de déplacer la sortie du parking Metro et de faire avancer la réorganisation de la Bärenplatz et de la Waisenhausplatz de concert avec le reste. Les coûts de la revalorisation de la Hodlerstrasse ne sont pas encore connus. Ils doivent maintenant être clarifiés de manière détaillée en se fondant sur le résultat du concours. Des négociations sont en cours entre le Kunstmuseum et la ville pour savoir qui prendra en charge les coûts liés au déplacement de la sortie du parking Metro et dans quelle mesure. La Wyss Foundation Europe a garanti par contrat 5 millions de francs au Kunstmuseum Bern pour le déplacement de la sortie du parking Metro.
Il n’est pas possible de cofinancer la rénovation du musée en vendant des œuvres d’art de la collection. Le Kunstmuseum Bern est membre du Conseil international des musées (International Council of Museums, ICOM). Seules les institutions reconnues par l’ICOM sont considérées comme des musées selon les normes internationales. Pour le canton de Berne, l’affiliation à l’ICOM est un prérequis pour le contrat de prestations avec le Kunstmuseum Bern. Conformément au Code de déontologie du Conseil, les musées sont tenus vis-à-vis du public de préserver et de protéger durablement le patrimoine culturel qui leur est confié. Les produits issus de la vente d’objets de collection « doivent uniquement être employés au bénéfice de la collection et, normalement, pour de nouvelles acquisitions » (ICOM, Code de déontologie, 2.16).
Avantages multiples
Les expériences faites dans le cadre d’autres projets de musée en Suisse montrent qu’un nouveau bâtiment provoque un regain d’intérêt considérable auprès du public au cours des premières années. Ensuite, c’est à nouveau le programme des expositions qui est décisif pour le succès du musée. Le nouveau bâtiment de remplacement permet de concevoir des offres et des expériences artistiques attrayantes, ce qui donne l’opportunité d’augmenter durablement le nombre de visiteuses et visiteurs. Une hausse de 25 % de la moyenne à long terme des visites est visée. Selon des études, le public culturel attache en général beaucoup d’importance à l’offre culturelle, mais aussi à l’offre de restauration. Une étude du centre de recherche sur le tourisme de l’Université de Berne commandée en 2024 par le Kunstmuseum Bern a révélé que la valeur ajoutée brute annuelle totale du Kunstmuseum s’élève à près de 10,5 millions de francs pour le canton de Berne. Avec 100 000 visiteuses et visiteurs par année, cela représente environ 100 francs par entrée.
Le futur Kunstmuseum Bern offre une expérience artistique et culturelle unique et globale, au rayonnement national et international. Le Kunstmuseum Bern s’adresse à tout le monde et incite à la réflexion sur l’art et les valeurs sociales, à la rencontre, au dialogue et à l’interaction.
Toutes ses activités sont destinées dans la même mesure aux jeunes et aux moins jeunes, aux amatrices et amateurs d’art avertis, à la population au sens large et dans toute sa diversité, aux habitantes et habitants ainsi qu’aux visiteuses et visiteurs. Le Kunstmuseum Bern est un lieu vivant, propice à des expériences artistiques exceptionnelles, à la réflexion, à la recherche et aux rencontres. Grâce à la nouvelle infrastructure, il pourra continuer à remplir sa mission, c’est-à-dire assurer la protection, la conservation et la médiation des collections d’art prestigieuses qui lui ont été confiées, proposer des offres pour les écoles de tout le canton, prêter des tableaux à d’autres centres culturels du Canton de Berne et apporter son aide en cas de questions relatives à la recherche de provenance. En outre, le rayonnement national et international du Kunstmuseum Bern est préservé et son activité est assurée pour la population et les futures générations. La rénovation du musée privilégie des solutions à grande efficacité énergétique pour l’assainissement, la transformation et la construction, mettant ainsi en pratique la stratégie de développement durable du Canton de Berne.
En tant que capitale fédérale et chef-lieu de canton, la ville profite à de nombreux égards du renouvellement du musée : au-delà de l’avantage relevant de la politique culturelle et des nouvelles opportunités pour l’hôtellerie, la restauration et le commerce de détail s’offre la chance unique de coordonner le réaménagement de la Hodlerstrasse avec la construction du nouveau bâtiment du musée et de revaloriser par ce biais la ville d’un point de vue urbanistique. Coordonnée avec le projet du musée mais planifiée séparément, la revalorisation de la Bärenplatz et de la Waisenhausplatz apporte également un avantage supplémentaire : elle permet de relier l’espace urbain à l’attrayant Kunstmuseum. La partie haute de la vieille ville dans son ensemble gagne ainsi en importance et en attrait. Toutes ces améliorations regroupées en un projet global confèrent à la Ville de Berne une perspective prometteuse.
Non, les offres se complètent. Le profil de la Ville et du Canton de Berne sera renforcé grâce au triangle formé par la Hodlerstrasse comme allée des arts, le Zentrum Paul Klee et le quartier des musées de l’Helvetiaplatz. Le Kunstmuseum aspire à collaborer avec le quartier des musées, en particulier au niveau du marketing et dans le cadre de projets communs dans le domaine de la médiation artistique et culturelle. Un soutien mutuel avec des prêts d’objets d’art comme par le passé est tout aussi possible. Le développement du Kunstmuseum Bern et du Zentrum Paul Klee, en interaction avec l’aménagement du quartier des musées, représente une grande opportunité pour Berne de se positionner comme un lieu de culture et de musées à l’international également.
Feuille de route
Le musée restera fermé probablement de 2029 à 2033, en fonction du début des travaux.
Pendant la fermeture du musée due aux travaux, soit de 2029 à 2033, des expositions et des coproductions sont envisagées avec certains musées du canton de Berne. Il y aura par exemple une collaboration étroite avec le château de Spiez, dans les salles d’exposition duquel des fonds majeurs de la collection d’art suisse du XIXe siècle peuvent être présentés. De nombreux chefs-d’œuvre du musée qui ne sont normalement pas déplacés seront à découvrir dans des face-à-face inédits ou des rencontres improbables. Une offre ludique, créant de nouveaux accès numériques à la collection, viendra compléter l’ensemble.
Nouvelle Hodlerstrasse
Un élément important de l’agrandissement prévu du Kunstmuseum est la revalorisation de l’espace public à la Hodlerstrasse par la ville de Berne. Cette rue doit devenir un lieu de détente attrayant tant pour les visiteuses et visiteurs du musée que pour la population. Outre des mesures de construction (déplacement de la sortie du parking Metro, réaménagement de la rue), cela implique une forte modération de la circulation.
La rue changera totalement d’aspect grâce à un pavage et à un verdissement assuré par une rangée d’arbres. La Hodlerstrasse prolongera visuellement les places Bärenplatz et Waisenhausplatz, également pavées, et améliorera ainsi sensiblement la qualité de séjour dans ce périmètre central de la partie haute de la vieille ville. La population profite de cette manière d’un espace vivant et attrayant, situé en pleine ville, accessible à tout le monde et où l’on se sent bien.
La planification du régime de circulation et la revalorisation de l’espace public à la Hodlerstrasse sont assurées par la ville de Berne.
Selon l’état actuel des choses, la modération du trafic devrait être obtenue par une fermeture temporaire de la Hodlerstrasse au trafic individuel motorisé en dehors des heures de pointe, les modalités exactes devant être déterminées à une prochaine étape de la planification. Des clarifications approfondies montrent qu’une telle solution entraînerait, en fonction de sa forme concrète, des inconvénients non négligeables (p. ex. augmentation du trafic dans les quartiers, absence de possibilité de faire demi-tour en cas de fermeture physique) et que la revalorisation nécessaire des alentours du musée situés côté rue peut également être réalisée moyennant d’autres mesures. Au cœur de ces réflexions se trouve actuellement l’idée d’une zone de rencontre attrayante, en accord avec le nouveau bâtiment du musée et l’assainissement de la Bärenplatz et de la Waisenhausplatz. Le temps jusqu’à la réalisation du nouveau bâtiment de remplacement du Kunstmuseum doit être mis à profit pour recueillir des expériences dans une zone de rencontre, dans l’esprit d’une « planification apprenante ». De l’avis des parties prenantes, il est ainsi possible de garantir qu’après la réalisation du nouveau bâtiment du musée, la meilleure solution possible, conciliant tous les intérêts, puisse être mise en œuvre, c’est-à-dire que l’on trouve une solution tenant compte des intérêts du musée, de la ville et de la population dans son ensemble, ainsi que de ceux des commerces et des quartiers.
Devant le Kunstmuseum, il est prévu de renoncer en grande partie aux surfaces de stationnement pour le trafic individuel motorisé. La situation en matière de stationnement et de livraison sera analysée de manière plus approfondie dans le cadre de la planification détaillée. L’important est que les intérêts de la circulation liée à l’économie soient pris en compte.
Le déplacement de la sortie du parking Metro et un nouveau régime de circulation sont indispensables afin de pouvoir revaloriser et dynamiser la Hodlerstrasse dans la mesure souhaitée. Ce déplacement est nécessaire pour créer une place publique devant l’entrée du nouveau bâtiment et pour faciliter l’accès des piétonnes et piétons et des cyclistes au Kunstmuseum. Des clarifications poussées confirment que le déplacement de la sortie Metro est faisable en termes de construction. La sortie sera placée là où se trouve aujourd’hui l’entrée. Ce nouvel agencement permet de sortir du parking dans la direction de la partie basse de la vieille ville et donc de supprimer l’ancienne rampe dans la Hodlerstrasse.