Importance pour le canton et la ville

Avec le renouvellement du musée, le canton de Berne pérennise le Kunstmuseum pour les générations futures. L’occasion s’offre à la ville de mieux relier l’espace urbain au musée et, ainsi, de revaloriser toute la partie haute de la vieille ville.
Le Kunstmuseum Bern compte parmi les plus anciens musées d’art de Suisse. Il y a exactement 150 ans, en septembre 1875, la fondation du Kunstmuseum Bern a été créée par le canton de Berne, la ville de Berne, la Bourgeoisie de Berne, la Société des artistes bernois et la Société cantonale des beaux-arts. C’est ainsi que fut posée la première pierre du bâtiment de Stettler, inauguré en 1879. En tant que député au Grand Conseil, Albert Anker s’est engagé pour la construction de cet édifice et a dirigé la Commission pour un musée d’art (Kommission für ein Kunstmuseum).
Depuis près de 150 ans, le Kunstmuseum Bern, lieu de formation et de culture du canton de Berne, fascine les visiteuses et visiteurs, que ce soit lors d’excursions scolaires, de visites en famille ou d’événements tels que la Nuit des musées. Depuis 2015, le canton de Berne est l’unique organisme public de financement et il finance le Kunstmuseum Bern en tant qu’institution culturelle d’importance nationale par le biais d’un contrat de prestations, conformément à la loi cantonale sur l’encouragement des activités culturelles.
Grâce à cette rénovation, le canton disposera d’une infrastructure moderne et durable : le Kunstmuseum pourra ainsi continuer à remplir sa mission, c’est-à-dire assurer la protection, l’entretien et la médiation des biens culturels prestigieux qui lui ont été confiés, proposer des offres pour les écoles de tout le canton, prêter des œuvres à d’autres centres culturels bernois et apporter son aide en cas de questions relatives à la recherche de provenance. En outre, le rayonnement national et international du Kunstmuseum Bern est préservé et son activité est assurée pour les futures générations.

« La population bernoise est consciente que le Kunstmuseum Bern est une institution culturelle très importante pour le canton. Le musée va maintenant disposer d’une infrastructure moderne, dont il avait besoin de toute urgence et lui permettant de présenter correctement les trésors artistiques et de mener à bien son travail de médiation. »
Benjamin Marti, député au Grand Conseil du canton de Berne et membre du jury
En tant que capitale fédérale et chef-lieu de canton, la ville de Berne profite à de nombreux égards de la rénovation du Kunstmuseum. En effet, celle-ci peut être coordonnée avec la revalorisation de la Hodlerstrasse, de la Bärenplatz et de la Waisenhausplatz, qui font l’objet de discussions depuis de nombreuses années. C’est une occasion unique de relier l’espace urbain au nouveau Kunstmuseum. Toute la partie haute de la vieille ville gagne ainsi en importance et en attrait.
L’hôtellerie, la restauration et le commerce de détail en profitent également. Le nouveau bâtiment permet de concevoir des offres et des expériences artistiques attrayantes, ce qui donne l’opportunité d’augmenter durablement le nombre de visiteuses et visiteurs. Selon des études, le public culturel attache en général beaucoup d’importance à l’offre culturelle, mais aussi à l’offre de restauration. Une étude du centre de recherche sur le tourisme de l’Université de Berne commandée en 2024 par le Kunstmuseum Bern a révélé que la valeur ajoutée brute annuelle totale du Kunstmuseum s’élève à près de 10,5 millions de francs pour le canton de Berne. Avec 100 000 visiteuses et visiteurs par année, cela représente environ 100 francs par entrée.

« Aujourd’hui déjà, le Kunstmuseum Bern rayonne sur le plan international. Avec la nouvelle construction prévue, l’apparence marquante et unique du bâtiment de Stettler, vieux de 145 ans, est mise en valeur et préservée pour les visiteuses et visiteurs. Le nouveau bâtiment du projet lauréat complète l’espace de manière optimale et permet ainsi une meilleure mise en scène de l’art contemporain. Avec cet agrandissement, le Kunstmuseum gagne en renommée et Berne en attractivité. »
Alfons Bichsel, député au Grand Conseil du canton de Berne et membre du jury
Un lieu vivant au cœur de la ville
Un élément important de l’agrandissement prévu du Kunstmuseum est la revalorisation de l’espace public à la Hodlerstrasse par la ville de Berne. Cette rue doit devenir un lieu de détente attrayant tant pour les visiteuses et visiteurs du musée que pour la population. Outre des mesures de construction (déplacement de la sortie du parking Metro, réaménagement de la rue), cela implique une modération de la circulation.
« Nous gagnons des salles d’exposition modernes dédiées à l’art et un vaste espace extérieur où la population peut se détendre. Une allée des arts de la Hodlerstrasse à la Waisenhausplatz, un endroit pour flâner, accessible à tout le monde. »
Marieke Kruit, maire de la ville de Berne et membre du jury
Le temps jusqu’à la réalisation du nouveau bâtiment de remplacement du Kunstmuseum doit être mis à profit pour recueillir des expériences dans une zone de rencontre, dans l’esprit d’une « planification apprenante ». De l’avis des parties prenantes, il est ainsi possible de garantir qu’après la réalisation du nouveau bâtiment du musée, la meilleure solution possible, conciliant tous les intérêts, puisse être mise en œuvre, c’est-à-dire que l’on trouve une solution tenant compte des intérêts du musée, de la ville et de la population dans son ensemble, ainsi que de ceux des commerces et des quartiers.
En l’état actuel des choses, cette modération du trafic devrait être obtenue par une fermeture temporaire de la Hodlerstrasse au trafic individuel motorisé en dehors des heures de pointe, les modalités exactes devant être déterminées lors d’une prochaine étape de la planification. Des clarifications approfondies montrent qu’une telle solution entraînerait, en fonction de sa forme concrète, des inconvénients non négligeables (p. ex. augmentation du trafic dans les quartiers, absence de possibilité de faire demi-tour en cas de fermeture physique), et que la revalorisation nécessaire des alentours du musée situés côté rue peut également être réalisée moyennant d’autres mesures. Au cœur de ces réflexions se trouve actuellement l’idée d’une zone de rencontre attrayante, en accord avec le nouveau bâtiment du musée et l’assainissement de la Bärenplatz et de la Waisenhausplatz.

« Le musée s’ouvre et relie la ville aux berges de l’Aar. Il se transforme ainsi en un lieu accueillant pour toutes et tous, l’intérieur et l’extérieur sont reliés, l’art devient plus accessible – je m’en réjouis ! »
Alec von Graffenried, directeur de la sécurité, de l’environnement et de l’énergie de la ville de Berne et membre du jury