Ouvert jusqu'à 21h le mardi

Expositions 28.11.2006 – 16.12.2006

La peinture commence là où s’arrêtent les mots

Gao Dessins à l'encre

Né en 1940 en Chine, Gao Xingjian est traducteur, écrivain, dramaturge et peintre. Sous la révolution culturelle (1966-76), sa liberté de pensée lui vaut cinq ans de camp de rééducation.

Ce n’est qu’en 1979 qu’il peut se faire publier et voyager à l’étranger. Accusé de « pollution spirituelle », il soulève de violentes critiques qui le contraignent à l’exil. En 1988, il s’installe à Paris comme réfugié politique et obtient en 1998 la nationalité française. En 2000, le prix Nobel de littérature lui est attribué pour l’ensemble de son œuvre. A l’initiative de l’Alliance française, mardi 28 novembre 2006, de 19h30 à 21h,  au Musée des Beaux-Arts de Berne, il s’entretiendra  avec M. Bernhard Fibicher, curateur de la nouvelle section d’art contemporain au musée des Beaux-Arts et avec Mme Beate Reifenscheid, directrice du Ludwig Museum de Coblence, sur son œuvre en tant qu’artiste visuel et sur sa signification pour son travail littéraire. A cette occasion, ses dessins à l’encre de Chine seront exposés. Le mercredi 29 novembre, de 18h30 à 20h, le film La silhouette, sinon l’ombre (une « longue poésie » selon les termes mêmes de l’artiste qui l’a écrit et monté lui-même, réalisant ainsi son « rêve d’enfant ») sera projeté au Kinokunstmuseum.

Lorsqu’on lui demande la signification de son prénom, Gao répond avec un grand sourire : «j’ai eu beaucoup de chance, Gao signifie bonne marche ». Lui, renié par sa patrie, chanceux ? Certains n’en diraient pas autant qui auraient moins souffert. Le 28 novembre , Gao nous parlera de la « voix intérieure » qui le guide dans l’écriture et de la façon dont, une fois touché par la grâce de la musique, « les images coulent de lui ». D’une avide curiosité pour tout ce qui l’entoure, le petit homme frappe tous ceux qui l’abordent par son ouverture, sa disponibilité.   Nul doute qu’à le rencontrer, nous serons à notre tour touchés.