Ouvert jusqu'à 21h le mardi

Expositions 05.07.2006 – 10.09.2006

Croûtes de terre, courbures de terre, dépôts

Elsbeth Böniger Christian Indermühle «nostalgie de la surface»

La double exposition de „Elsbeth Böniger Christian Indermühle – nostalgie de la surface“ place sous les feux de la rampe la fascination qu’éprouvent la plasticienne et peintre Böniger et le photographe Indermühle pour la structure des surfaces. 

Christian Indermühle, célèbre pour ses clichés d’anciens hôtels nobles délabrés, de salles à manger d’hôtels encore utilisées mais désertées et d’usines encore existantes, photographiées peu avant d’être terminées ou démolies, s’est tourné à plusieurs reprises depuis quelques années vers la représentation de paysages. Ces paysages ancestraux ne portent plus guère de traces de présence humaine et semblent se figer dans une monumentalité intemporelle.

Elsbeth Böniger met en œuvre des produits industriels tels que rôles en alu, cartons alvéolés, palettes, planches de surf etc. lui servant de supports et les revêt de matériaux et de couleurs (peinture pour voiture, asphalte, silicone, peinture anti-rouille etc.) provenant du paysage industriel. Elle associe ainsi peinture et sculpture, art et quotidien.Au cœur de l’exposition, il y a des „échantillons de matériau“, encore jamais montrés jusqu’à aujourd’hui: peints, aspergés, des livres collés les uns contre les autres, des cartons, des films qui, bien qu’ils semblent faire partie d’un processus, constituent des œuvres à part entière.

Ce qui unit Böniger et Indermühle, c’est la fascination qu’ils éprouvent tous les deux pour la structure des surfaces, pour la croûte, le résultat des processus de stratification; Indermühle éprouve cette fascination devant des situations qu’il rencontre dans la nature, Böniger, elle, devant des phénomènes nés de l’expérimentation.