Serge Spitzer. «Um die Ecke - Round the Corner»
Cet artiste américain s’est fait remarquer ces dernières années par des projets nés de la rencontre paradoxale entre grandeur conceptuelle et caractère non-spectaculaire.
A l’occasion de la biennale de Venise en 1999, Serge Spitzer a installé dans l’arsenal des dizaines de milliers de verres retournés les uns sur les autres que des secousses ont fait chuter au fil du temps. A la Kunsthalle Bern en 2003 il a installé Breathing Light. Le jeu de tensions entre visibilité et invisibilité, ordre et chaos, poids et flottement fragile, statique et mouvement est un thème récurrent dans l’œuvre de Spitzer et fait référence à de multiples fonctionnements sociaux. L’artiste élabore ses «modèles de la réalité» (reality models) en se servant de matériaux simples (verres, moquettes, paillassons, persiennes, supports en acier…) ou de machines complexes (tapis roulants, poste à tubes, robots, ordinateurs etc.). Spitzer nous force à une perception active et consciente grâce à des renversements, des décentrages, des décalages spatiaux, des changements de contextes.Le Musée des Beaux-Arts de Berne présente des dessins qui furent achetés en 1983 par Jürgen Glaesemer pour la Collection Graphique mais aussi deux grands dessins muraux de Spitzer et – dans un style d’exposition tout à fait nouveau – l’œuvre réalisée en tubes synthétiques transparents qu’on a pu découvrir dans le pavillon de la Banque Nationale Suisse à l’Expo 02 de Bienne.
