Ouvert jusqu'à 21h le mardi

Expositions 23.08.2013 – 10.11.2013 CHF 14.00 / red. CHF 10.00

Rudolf Mumprecht

zwischen den Worten – entre les mots – fra le parole Hommage à Mumprecht

Les peintures d’écriture de Rudolf Mumprecht dégagent une irrésistible force d’attraction. Des mots tels que « Zeit » (Temps), « Liebe » (Amour), « Hoffnung » (Espoir) ou « Einklang » (Harmonie) s’impriment durablement dans la mémoire sensorielle du spectateur et de la spectatrice. Pour son 95e anniversaire, le Musée des Beaux-Arts de Berne consacre une très belle exposition à l’artiste bernois dont la célébrité s’étend bien au-delà des frontières nationales.

Le Musée des Beaux-Arts de Berne répond ainsi à un souhait exprimé de longue date par l’artiste et son épouse, Esther Roth Mumprecht. Le choix d’œuvres présenté se concentre sur l’œuvre tardive de Mumprecht dans laquelle il s’intéresse exclusivement à la magie de la langue et à ses formulations plastiques. Sous le titre zwischen den Worten – entre les mots – fra le parole, l’exposition traite de l’espace de son écriture artistique – qui ne se laisse confondre avec aucune autre – et s’attache à mettre en lumière les principes de composition de ses images. L’espace est ici entendu aussi bien au sens d’espace poétique que d’espace plastique. 

Que les mots, exécutés d’un geste à la fois impétueux et précis, développent des significations différentes selon les contextes où ils trouvent, et que les thématiques des œuvres fluctuent en fonction des autres œuvres qu’elles côtoient, constitue en soi une expérience fascinante, qui ouvre, même au spectateur néophyte, un accès au mystère de la création artistique. Oui et non, demain, tant de temps, dopodomani – on ne sait jamais si les mots sont de l’ordre du constat, de l’interrogation ou de la proclamation. L’exploration de cet espace intermédiaire généré par les œuvres de Mumprecht est une activité aussi instructive que réjouissante, et toujours très constructive. L’amateur d’art contrarié par les mouvances contemporaines se réjouira tout particulièrement de trouver là une conception plus traditionnelle de l’art qui n’hésite pas à aborder les questions du bon, du vrai et du beau.